Vous avez déjà sûrement remarqué la flambée des prix de certains produits de premières nécessités ou encore pire… une absence soudaine d'autres denrées, comment expliquer cela ?

Bien évidemment vous vous en doutiez en lisant le titre, la pandémie y est pour quelque chose et on peut dire qu'elle n'y est pas allée de main morte. En effet, au début du tout premier confinement, en Mars 2020, les matières premières à usage pharmaceutique ont été les premières à manquer sur le marché, vu leurs durées limitées de conservation (~ 2 mois) et le manque de production de ces dernières. Aussi, l'arrêt soudain de la chaîne d'approvisionnement mondiale n'a pas allégé la situation.

Mais l'économie peut compter sur ces stocks pour pallier au manque ?

Avec la venue de la tendance du “zéro stock”, un bon nombre d'entreprises se sont fait prendre au dépourvu. D'ailleurs, même les entreprises qui possèdent de grands stocks ne peuvent pas se permettre de stocker plus de 6 mois de marchandises par soucis d'obsolescence et de péremption.

D'accord, mais presque deux années sont achevées, le monde a su rattraper les manquements, non ?

Les défaillances de production et de la chaîne d'approvisionnement mondiale ont eu un effet boule de neige sur les marchés mondiaux, qui n'a pas pu être freiné.

Sans compter sur les multiples vagues du virus qui ont causé une pénurie de main d'oeuvre, le prix du transport d'un container depuis la chine est passé de 3500$ à plus de 20 000$ en 3 mois, ainsi que le ralentissement de l'économie mondiale durant 2020 qui a obligé de nombreux états souverains à revoir leurs budgets d'importations à la baisse. Et en 2021, c'est tout le contraire qui se passe dans les pays développés, les consommateurs qui n'ont pas pu dépenser en services ou en voyages se rabattent sur les biens de consommation, une sur-consommation inégalée qui crée des pénuries même sur les produits de luxe ; tout cela a causé ces pénuries qui ne se régleront pas avant 2025 selon certains spécialistes.